• Act 2

    ACT 2

     

    EXT. FORET – NUIT

     

    VINGT PERSONNES (d'âge et d'ethnie différents) sont rassemblées dans les bois comme une équipe de recherche.

     

    Un homme se tient debout devant les autres avec un air autoritaire manifeste : LAWRENCE TACK, 40 ans, Afro-américain, stratège, raisonnable. En tant que leader de la Résistance naissante, il préfère le terme « Organisateur Communautaire. »

     

    TACK

    Cela fait une bonne semaine pour nous tous. L'effraction du labo a été une réussite. Et je suis sûr que vous avez entendu parler de l'homme que le Gouvernement à appeler Détenu 1373. Le scientifique qu'on a envoyé en prison pour avoir trouvé un antidote au remède.

     

    Il tient une photo du prisonnier évadé qu'on a vu courir vers la barrière la dernière fois.

     

    TACK (continue)

    Il s'est échappé de la prison il y a trois jours. On sait qu'il a franchi la barrière par le port, donc ça veut dire qu'il est là dehors, quelque part. Il a besoin de notre aide. Il va sans dire que ses connaissances seraient inestimables.

    (fait passer des cartes)

    J'ai divisé la zone de recherche en secteurs. Recherchez n'importe quel indice quant à sa position et faîtes-moi un rapport.

     

    Tandis que les chercheurs se déploient, Tack intercepte Alex et Ren, qui marchent ensemble.

     

    TACK (continue)

    Ren.

     

    REN

    Qu'est-ce qui se passe ?

     

    TACK

    J'ai une piste sur une mission à Washington, si tu la veux. Mais c'est urgent.

     

    REN

    Quand faut-il y aller ?

     

    TACK

    Maintenant. Ça serait une occasion inespérée d'infiltrer le Gouvernement. Tu peux rester chez moi à Capitol Hill. Tu es partante ?

     

    REN

    ça me semble une bonne idée.

     

    TACK

    Je vais te donner l'itinéraire.

    (A Alex)

    Beau boulot au labo. Ces dossiers vont être une mine d'informations pour nous. Quelqu'un sait que tu es impliqué ?

    ALEX

    Je ne crois pas.

     

    TACK

    Reste un peu plus longtemps, pour qu'on puisse continuer comme ça.

     

    Tack s'éloigne. Ren regarde Alex.

     

    REN

    On dirait que je vais à Washington.

     

    ALEX

    Félicitation. Il me semble que tu vas t'amuser.

     

    REN

    Comment ça s'est passé avec la fille la nuit dernière ? C'est quoi son nom ?

     

    ALEX

    Lena. C'est intéressant. On verra. Je te tiendrai informé. Sois prudente dans la grande ville. Je suis sûr qu'on se verra bientôt.

     

    REN

    Oui. A bientôt.

     

    Il lui donne un coup dans le bras, ignorant que les sentiments de la jeune femme vont plus loin que l'amitié. Elle le regarde s'en aller.

     

    AVANT CHANGEMENT DE SCENE : une voix de femme, calme.

     

    NARRATEUR FILM (hors champ)

    Faites attention aux premiers signe du Deliria Nervosa.

     

    INT. SALLE DE CLASSE – JOUR

     

    Hana dort sur son bureau, de la salive formant une flaque sous sa lèvre alors que la BANDE DU FILM SUR LE COURS DE SANTE continue de psalmodier.

     

    NARRATEUR FILM

    Symptôme de la phase 1 : Insomnie, perte d'appétit, préoccupation.

     

    Montre Lena au bureau d'à côté, pleinement réveillée et préoccupée. Ses yeux passent rapidement sur un dépliant placardé sur un panneau d'affichage. SI VOUS OU QUELQU'UN QUE VOUS CONNAISSEZ PRESENTEZ LES SYMPTOMES DE LA DELIRIA, S'IL VOUS PLAIT APPELEZ LE 1-800 …

     

    Lena se détourne comme la cloche sonne. Hana se lève d'un bond, fatiguée, absente. Elle essuie sa lèvre.

     

    HANA

    C'est terminé ?

     

    LENA

    Oui. Je t'appellerai plus tard, d'accord ?

    HANA

    Tu ne veux pas que je te ramène ?

     

    LENA

    Non. J'ai envie de marcher.

     

    On sent que Lena a d'autres plans alors qu'elle s'en va.

     

    EXT. TAVERNE HEAD – JOUR

     

    Alex est assis tout seul à la Taverne, habillé pour son changement, en train de boire du café sur le patio. Il lève le regard et remarque – –

     

    LENA, en train de marcher nonchalamment vers la quai avec son sac à dos. Elle est si transparente, errant, espérant le voir. Il sait exactement ce qu'elle fait. Elle coule un regard vers lui.

     

    SUR LENA. Elle se frappe mentalement, soudainement embarrassée de sa transparence. Mais ça porte ses fruits. Alex approche.

     

    ALEX

    Salut Lena.

     

    LENA

    Salut. Alex, c'est ça ?

     

    ALEX (amusé)

    Oui. C'est ça.

     

    LENA

    Je me dirigeai vers la promenade. Je devrais être en train d'étudier pour mes examens de physique mais je pensais faire une pause.

     

    ALEX

    Je vais par là. Tu veux une escorte de police ?

     

    Elle sourit en son for intérieur, sachant qu'elle s'est fait pincée. Mais son plan marche, alors qui s'en soucie ?

     

    EXT. LITTORAL PORTUAIRE – JOUR

     

    Alex et Lena marchent sur la promenade, côte à cote.

     

    LENA

    Merci de m'avoir dévisagée durant mon évaluation.

     

    ALEX

    Je ne regardais pas. J'écoutais.

     

    LENA

    Ah. Eh bien, merci d'avoir écouté. Je suis presque passée à côté.

     

    ALEX

    J'ai entendu ce que tu as dit sur tes parents. Ça du être difficile pour toi. En passant, je ne le dirais à personne, jamais. Je sais garder des secrets.

     

    LENA

    Je n'aime pas en parler.

     

    ALEX

    Je comprends. Les gens peuvent aussi porter des jugements.

     

    Lena glisse un regard vers lui, attirée par sa sensibilité. Parfois, il est plus facile de mettre votre âme à nu devant un étranger.

     

    LENA

    Le truc, c'est que ma mère a subi le Protocole. Mais pour une certaine raison, cela n'a pas marché. Mais elle était … une très bonne mère

    (un battement)

    Bref. Elle ne pouvait pas vivre sans mon père. Je sais, c'est dur de comprendre.

     

    ALEX

    Pas vraiment.  Elle l'aimait.

     

    LENA

    J'espère simplement ne pas lui ressembler. J'ai attendu tout ma vie pour passer à autre chose. Je veux que ce soit une bonne chose, tu vois ?

     

    Elle tend la main, ose toucher la cicatrice derrière l'oreille d'Alex.

     

    LENA (continue)

    Est-ce que ça fait mal ?

     

    ALEX

    Non, pas vraiment. On est endormi pendant tout ce temps.

    (change de sujet)

    Viens. Descendons ici.

     

    Alex saute sur la plage rocheuse en-dessous de la promenade. Lena lui jette un regard sceptique.

     

    LENA

    Nous ne sommes pas trop proche de la barrière ?

     

    ALEX

    C'est permis quand tu es avec moi.

     

    LENA

    Tu as déjà été dans l'eau ?

     

    ALEX

    Pas à cette époque de l'année. Il fait trop froid. Et toi ?

     

    LENA

    Je ne suis pas autorisé à aller sur la plage. Comment pourrais-je aller dans l'eau ?

     

    ALEX

    Tu veux ? Vas-y.

     

    Elle le regarde, le défiant, et commence à courir vers l'eau. Il lui court après. Tous les deux enlèvent leur chaussures et courent dans les vagues – – et c'est plus froid qu'ils n'avaient jamais imaginé. Elle crie et il l'éclabousse. Elle lui rend la pareille. On se lève et s'écarte, le soleil scintillant sur l'eau froide. La barrière frontalière est visible de loin.

     

    EXT. POSTE DE CONTROLE DU DISTRICT DE COLUMBIA – JOUR

     

    Un ciel bleu dans Washington. Une route allant au poste de contrôle détermine l'entrée principale de la ville.

     

    Une berline de luxe noire s'arrête. Les fenêtre de devant et à l'arrière s'abaissent. Un CHAUFFEUR en uniforme passe une carte d'identité à un GARDE ARME.

     

    GARDE ARME

    Bonjour, Sénatrice Hargrove.

     

    Révèle, à l'arrière, la Sénatrice ELYSE HARGROVE : très intelligent, diplomate, entièrement stratégique. Une Ariana  Huffington latine.

     

    HARGROVE

    Bonjour.

     

    Il lui redonne sa carte et crie à la porte :

     

    GARDE ARME

    Rien à signaler !

     

    A l'extérieur de la voiture de la Sénatrice, accédant au Capitole

     

    INT. SENAT RUSSEL – JOUR

     

    Le complexe du Sénat américain n'a pas tellement changé depuis 1793. Thomas Fineman attend à la réception à l'extérieur du bureau de Hargrove alors que Hargrove entre avec des talons aussi longs que ses inspirations. Elle a un CONSEILLER pour le SENAT à ses côtés.

     

    HARGROVE

    Monsieur Fineman. J'espère que vous n'avez pas attendu trop longtemps.

     

    FINEMAN

    Pour vous, Sénatrice, j'attendrai.

     

    Ils se serrent la main, de façon courtoise et professionnelle, mais on sent une histoire personnelle ici. Le CONSEILLER ouvre la porte pour – –

     

    INT. BUREAU DE HARGROVE – JOUR

    Le bureau reflète onze ans de succès au Sénat, cinq ans en tant que Présidente du sous-comité de sécurité. Fineman s'assoit sur le sofa et s'étire comme s'il possède ce lieu.

     

    FINEMAN

    J'entends de bonnes choses, Elyse. Vous êtes une des favoris pour les nominations.

     

    HARGROVE

    J'ai de grands espoirs, mais il est trop tôt pour le dire. Comment va Julian ? Quel âge a-t-il maintenant ?

     

    FINEMAN

    Il vient d'avoir 19 ans. Sa Procédure est encore en attente. Ce n'est pas une situation idéale.

     

    HARGROVE

    ça doit être dur de le garder dans sa bulle.

     

    FINEMAN

    La clé est d'éviter toute matière amenant à la discussion. De ne pas titiller sa curiosité.

     

    HARGROVE

    Je crois au remède. Mais je crois aussi en un échange ouvert des idées.

    Les règles sont allées trop loin. Les gens ont besoin d'espace pour respirer.

     

    FINEMAN

    Je garde ma propre bibliothèque, qui convient aux adultes, si vous voulez regarder. Tu veux être en avance sur le diable, il vaut mieux apprendre à le connaître.

     

    Un sourire diabolique. Hargrove se penche en avant.

     

    HARGROVE

    Je connais le diable, Tom. La question est, pourquoi êtes-vous venu me voir aujourd'hui ?

     

    FINEMAN

    Il est temps de se projeter dans le futur, Sénatrice. Je suis venu pour vous offrir mon soutien. Un appui de l'APASD signifie une marge de six points.

     

    HARGROVE

    C'est très gentil de votre part.

     

    FINEMAN

    Mais ! Si vous voulez qu'on unisse nos efforts, vous devrez arrêter de faire preuve de laxisme sur ce « Mouvement de Résistance. »

     

    HARGROVE

    C'est une opinion mineur et sans danger, Tom.

     

    FINEMAN

    Plus maintenant. Ce n'est pas un groupe marginal qui traîne dans les bois. Ils sont tous autour de nous. Vous avez entendu parler du Détenu 1373.

     

    HARGROVE

    Oui. Je suis sûre qu'il n'ira pas loin.

     

    FINEMAN

    Et le labo à Annapolis ?

     

    HARGROVE

    Y a-t-il eu une quelconque protestation ?

     

    FINEMAN

    Ce n'était pas une protestation. C'était un putain de Watergate. Des dossiers confidentiels ont été volés. Une information qu'on pourrait utiliser contre nous.  Ces gens sont organisés.

     

    HARGROVE

    Je suis d'accord, ils sont gênants…

     

    FINEMAN

    Ils sont plus que gênants. Ceux sont des terroristes. Nous avons une insurrection nationale sur les mains !

     

    Hargrove essaye d'être patiente à travers cette parabole.

     

    HARGROVE

    Qu'est-ce vous êtes en train de me demander exactement ?

     

    FINEMAN

    Faîtes monter la pression et enfermez-les. Éradiquez-les un par un. Une recherche globale, du porte à porte, utilisez les mandats. Fermez les frontières – –

     

    HARGROVE

    Vous parlez d'une violation institutionnalisée des libertés civiles. Nous avons déjà des barrières autour de chaque villes.

     

    FINEMAN

    Ils les escaladent ! Il nous fait la Grande Muraille. Il nous faut une armée !

     

    HARGROVE

    C'est ridicule. C'est trop demandé.

     

    Fineman expire. Il prend un moment, comme s'il renonce.

     

    FINEMAN

    Je suppose que acceptons nos divergences. Mais ces six points auraient donner une bonne longueur d'avance. Une solution de marge d'erreur.

     

    Sur Hargrove … A quel point le veut-elle ?

     

    EXT. MAISON DE HANA – PISCINE – JOUR

     

    La maison de Hana est plus qu'une maison, c'est une belle demeure en pierre et enviable. Hana se relaxe dans son maillot de bain à côté de la piscine, écoutant son iPod. Ses yeux sont fermés, les pieds marquent le rythme de la musique alors qu'elle essaye de profiter des premiers rayons de soleil du printemps.

     

    QUELQU'UN REGARDE, par la haie, directement en face de chaise longue. Une vue parfaite. Révèle – –

     

    C'EST JULIAN. Il regarde depuis son propre jardin, à côté, nerveux, subreptice. Il ne peut détacher son regard d'elle... Jusqu'à ce qu'elle ouvre les siens. Elle le remarque immédiatement. Julian se détourne pour s'éloigner. Hana se lève d'un bond.

     

    HANA

    Hé !

     

    Julian s'arrête, se retourne. Il s'est fait pincé. Elle se tient debout à quelques dizaines centimètres dans son maillot de bain, l'iPod pendu à son cou. On peut encore le faible bruit de sa musique.

     

    JULIAN

    Quoi ?

     

    HANA

    Étais-tu en train de me regarder ?

     

    JULIAN

    Non.

     

    HANA

    Ne mens pas. Tu l'étais. En fait, je te vois tout le temps à ta fenêtre avec tes jumelles.

     

    Julian est embarrassé. A l'impression d'être un monstre. Il ne dit rien.

     

    HANA (continue)

    Je m'en fous. C'est parfaitement normal.

     

    JULIAN

    Tu imagines des choses.

    (indique son iPod)

    Tes parents te laissent l'avoir ?

     

    HANA

    Ils me l'ont acheté. Ils ne savent pas ce que j'écoute. Les parents normaux ne viennent pas respirer derrière ton cou comme les tiens le font. Tu es conscient que tu es protégé, n'est-ce pas ? Comme personne d'autre su la planète.

     

    JULIAN

    Tu sais ce que mon père fait dans la vie.

     

    HANA

    Ouais. C'est la raison pour laquelle tu es si bizarre. Si j'étais toi, je sortirais ma tête de cette coque et prendrais une bouffée du monde réel pendant que je le peux encore.

     

    Elle est presque en train de flirter. Elle le cherche.

     

    HANA (continue)

    Ce que je veux dire … as-tu déjà brisé une règle avant ? Au moins une fois ?

    (arrêt sur son silence)

    Tu pourrais l'envisager.

     

    JULIAN

    Merci pour le conseil.

     

    Il se concentre sur ses lèvres roses. Ça ressemble à un gros ver de terre brillant.

     

    HANA

    De rien.

     

    Elle se retourne et s'éloigne. Il regarde ses fesses de mouvoir dans son maillot de bain. Il ferme les yeux, comme s'il pouvait exploser.

     

    EXT. MAISON HALOWAY – SOIREE

     

    Lena flotte pratiquement vers la maison, elle est de bonne humeur depuis son moment avec Alex. Elle enlève ses chaussures mouillés, heureuse … jusqu'à ce qu'elle remarque quelque chose qui dépasse de la boîte aux lettres en fer près de la porte d'entrée. Une ENVELOPPE BLANCHE marquée par RESULTATS DE L'EVALUATION. Lena la prends, l'ouvre.

     

    Tandis qu'elle lit le contenu, elle fronce les sourcils.

     

    RACCORD : INT. CHAMBRE DE HANA/INT. CHAMBRE DE LENA – NUIT

     

    Hana entre dans sa chambre quand son téléphone sonne.

     

    HANA

    Allô.

     

    LENA

    C'est moi.

     

    C'est Lena à l'autre bout du fil, maintenant dans sa chambre, elle aussi. Les deux chambres sont en bordel, typique des adolescents ; celle de Lena a des nuances de gris et de vert, pleines de livres, de notes et de vêtements. Elle ne jette rien. Celle de Hana est rose et violette, de façon voyante –  - comme si elle avait été décorée par une femme au foyer de Beverly Hills. Un petit chien portant un blouson rouge smocks sommeille sur son lit.

     

    LENA (continue)

    J'ai eu mes résultats.

     

    Hana s'assoit rapidement.

     

    HANA 

    Ah oui ? Qu'est-ce qu'ils disent ?

     

    LENA

    Ce n'est pas bon.

    (lit ses résultats)

    Mon mari est Brian Sharf.

     

    HANA

    Sharf ?

     

    LENA

    Sharf. Comme le son que fait un chien quand il vomit.

     

    HANA

    Il est mignon au moins ?

     

    Lena regarde la photo jointe. Brian Sharf est un homme blanc, ennuyeux, dans un polo ennuyeux, souriant à la manière d'un lézard.

     

    LENA

    Oh que non ! Il est le capitaine d'une équipe de débats. On nous a assignés pour avoir quatre enfants.

     

    HANA

    Je suis tellement désolée, Lena

     

    LENA

    Je ne peux pas y croire. C'est comme si on me punissait pour être moi – –

     

    SOUDAINEMENT – – Un bruit sourd à la fenêtre de Lena. Comme une grosse chaussure qui la frappait. Elle regarde dehors. Alex est là. Elle n'y croit pas.

     

    LENA

    Merde. Je te rappelle.

     

    HANA

    Quoi ? C'était quoi ce bruit...

     

    LENA

    Je te rappelle !

     

    Lena raccroche, laissant Hana se poser des questions.

     

    EXT. MAISON HALOWAY – NUIT

     

    Lena fait le mur, dans le noir, trouve Alex caché derrière un arbre.

     

    LENA

    Qu'est-ce que tu fais ici ?

     

    ALEX

    Je voulais te voir. Après aujourd'hui, je pensais que tu voudrais me voir aussi.

     

    LENA

    Pas maintenant, d'accord ? Ma sœur est réveillée.

     

    ALEX

    D'accord, quand ?

     

    Après avoir reçu ses résultats, Lena n'est pas d'humeur à jouer.

     

    LENA

    Je ne sais pas. Je ne comprends pas Alex. Qu'est-ce que tu me veux ? Tu as dû être associé à quelqu'un – –

     

    ALEX

    Non.

     

    LENA

    Ce n'est pas possible. Tout le monde l'est.

     

    ALEX

    Pas moi. La vérité c'est que je t'aime bien.

     

    Lena est presque offensée par cette déclaration.

     

    LENA

    Tu ne me connais même pas !

     

    ALEX

    Mais je le veux.

     

    LENA

    Pourquoi ?

     

    ALEX

    Parce que. Tu ne prétends pas être quelqu'un que tu n'es pas. Tu es juste toi. Et dis-moi si j'ai faux, mais je suis presque sûr que tu m'apprécies toi aussi.

     

    Lena l'aime bien. Ils se tiennent debout, proche l'un de l'autre.

     

    LENA

    Non, je tu ne plais pas, d'accord ? Je ne peux pas. Et tu le sais.

     

    ALEX

    Lena – –

     

    LENA

    Pars, d'accord ?

     

    Elle lui tourne le dos. Alex agrippe sa main.

     

    LENA (continue)

    Laisse-moi tranquille !

     

    Elle se détache de lui, se dirige vers la maison. Alex veut l'arrêter, ne sait pas quoi dire. Il lance un dernier argument.

     

    ALEX

    La vie sans amour, ce n'est pas vivre.

     

    Lena continue de marcher, vers sa maison. Elle claque la porte, le laissant seul dans le noir. Il s'éloigne.

     

    FIN DE L'ACT DEUX

     


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